Dans cet état cruel de honte et de souffrance,
L'arbuste, s'adressant aux Dieux,
Demandait vainement protection, vengeance...
Un tonnerre ennemi gronde enfin dans les cieux ;
En roulant il s'approche, il mugit, il s'apprête !
Sur le front du chêne il s'arrête !
Eclate, pourfend l'arbre encore majestueux,
Qui tombe, et de débris jonche au loin le rivage.
L'arbuste, on le devine, en reçut maint dommage ;
Fracassé, presque mort, il se plaignit longtemps
D'être encore plus misérable...
Pourtant il reverdit et fleurit au printemps.
Le tyran qui succombe est encore redoutable.